✨ Cordon autour du cou : le parfait bouc émissaire

Un tiers des bébés naissent avec un ou plusieurs tours de cordon autour du cou, c’est donc une situation très courante.
Et si quelque chose est très courant, c’est bien qu’il ne s’agit pas d’une pathologie.

Avoir le cordon enroulé autour du cou n’est pas dangereux car tant que le bébé n’est pas né, il ne respire pas par la nez ou par la bouche mais il est oxygéné par le placenta, il ne risque donc pas d’être étranglé par son cordon qui l’empêcherait de respirer.

Avoir le cordon autour du cou peut même être protecteur en évitant que le cordon ne descende avant la tête du bébé et ne soit ainsi comprimé ( procidence du cordon ) privant le bébé d’oxygène.

Quand un bébé naît avec le cordon autour du cou, il suffit de le dérouler APRÈS la naissance.
C’est tout.

Comme le dit Rachel Reed, aucune étude ne prouve que le cordon autour du cou soit cause de mortalité ou de morbidité avant ou pendant la naissance.

Mais alors pourquoi le cordon est-il, selon l’expression de Rachel Reed, « le parfait bouc émissaire », celui qu’on invoque comme étant à l’origine de complications pendant l’enfantement ?

Parce que si un bébé est en souffrance en raison d’interventions ( le plus souvent de l’oxytocine de synthèse mal supportée ), que cela finit en césarienne et qu’il se trouve qu’il ait le cordon enroulé autour du cou, alors on pourra dire à la mère que son bébé était en souffrance en raison du cordon.

N’est-ce pas fantastique de pouvoir rejeter la faute sur un cordon plutôt que de prendre la responsabilité des conséquences de la cascade d’interventions..?

Et la mère sera reconnaissante que le corps médical ait sauvé son bébé d’une catastrophe qu’il a lui-même induite.

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